- En conformité avec la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, la protection sociale est un droit humain.
- La protection sociale est un élément majeur de la justice sociale, si vous n’avez pas de retraite, pas de droits du travail, etc., il est difficile de vivre en dignité.
- Nous croyons que la justice sociale est l’objectif central de tous les efforts pour arriver à une économie juste et soutenable avec un commerce équitable, des finances justes et des règles contraignantes pour les gouvernements et les entreprises.
- La protection sociale consiste de la sécurité sociale (pensions, allocations en cas de maladie ou de chômage, en faveur des enfants et des jeunes mères, en faveur des personnes handicappées …), de l’assistance sociale (aide aux pauvres), des droits du travail et d’une série de services publics.
- Nous appuyons les initiatives internationales actuellement existantes, tel les Objectifs du Développement Durable (ODD) et les Socles de Protection Sociale de l’OIT, mais comme le dit l’OIT elle-même, il est nécessaire d’aller au-delà, puisqu’elles sont assez limitées.
- La protection sociale doit être universelle, ne pas se limiter à l’aise aux pauvres mais à tous et à toutes, ce que veut dire que tous doivent y contribuer à travers des contributions sociales ou des taxes, les épaules les plus fortes devant porter les charges les plus lourdes…
- Pour nous, la protection sociale est un commun, ce qui veut dire qu’elle est à nous et que nous devons décider de sa conceptualisation, de sa mise en œuvre et du contrôle sur son utilisation. Les Etats doivent donner des garanties, come ils doivent garantir le respect des droits humains. Fondamentalement, cela veut dire que nous devons démocratiser la protection sociale et impliquer tous/toutes les citoyens/citoyennes.
- Nous constatons que la protection sociale est liée à d’autres secteurs pour lesquels les mouvements sociaux se mobilisent, tel que le changement climatique, le commerce, la démocratie et la paix. La protection sociale peut offrir une contribution positive à l’environnement, par exemple dans le secteur du logement.
- La protection sociale n’est pas un mécanisme correcteur du capitalisme, elle devrait être transformatrice et renforcer les autres actions en faveur d’un changement systémique.
- En fin de compte, la protection sociale concerne la soutenabilité de la vie.
- Nous avons le devoir de définir notre propre agenda et de ne pas nous limiter aux luttes pour les politiques qui nous ont déjà été données (ODD et SPF). Nous devons définir nos propres priorités et organiser nos propres campagnes et nos luttes.
- Aujourd’hui, cette lutte ne concerne pas seulement le néolibéralisme, mais aussi le populisme de droite qui favorise une protection sociale non émancipatrice et non transformatrice, en faveur des ‘valeurs traditionnelles’.
- Nous appelons à des politiques cohérentes, étant donné que la justice sociale ne peut se limiter à une seule politique mais sera toujours le résultat de politiques équitables au niveau économique, environnemental et social. En mettant l’accent sur l’une ou l’autre de ces politiques, que ce soient les pensions ou les services sociaux, les demandes ne peuvent être interprétées en dehors de leur contexte global. Bien au contraire, la Charte peut aider à traduire les principes qui y sont mentionnés en des revendications détaillées ayant un sens émancipateur et transformateur issu de la Charte même.
- C’est pourquoi la Charte n’est pas un texte contraignant avec des revendications, mais un texte de principes à mettre en œuvre. Dans ce sens, il peut servir de référence aux mouvements qui cherchent à définir leurs priorités et à organiser leurs campagnes.
- Cette Charte est le résultat d’une décision prise au Forum des Peuples Asie Europe en 2016 à Ulaan Baatar, Mongolie.
- Le texte de la Charte est disponible en trois langues : www.globalsocialprotectioncharter.eu. Votre appui à cette initiative est très bienvenu en cliquant sur ‘support’ et en mettant votre nom et adresse e-mail. Un grand merci.